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Impacts du changement climatique sur l’agriculture

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Le changement climatique aura des conséquences sur de nombreux paramètres climatiques comme les températures et la répartition annuelle des précipitations. Mais quand est-il des impacts pour l’agriculture ? Petit tour d’horizon.

 



La sécheresse : un phénomène qui va s’accentuer

Le premier phénomène qui impactera l’agriculture est l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses. Mais qu’entendons-nous réellement par sécheresse ? Il en existe en réalité trois types :

  • Sécheresse météorologique : c’est un déficit prolongé de précipitations (et pas uniquement un manque).
  • Sécheresse agricole : c’est un manque d’eau disponible dans le sol pour les végétaux qui impacte la production agricole directement. C’est ce type de sécheresse qui est très souvent évoquée, comme celle de 1976 ou 2018 par exemple.
  • Sécheresse hydrologique : elle correspond à un déficit de débit des cours d’eau et du niveau des nappes ou des retenues sur une période ou une année pendant laquelle les débits sont très inférieurs à la normale.

Il est donc tout à fait possible d’avoir à un moment de l’année une ou plusieurs sécheresses en même temps. Ces sécheresses sont amenées à être plus longues à l’avenir : un allongement à l’horizon 2100 de l’ordre de 2 à 4 mois de la période où les sols seront secs est probable. Rien que pour la Haute-Saône, ce sont entre 10 et 50 jours de sol sec supplémentaires en tendance à prévoir à l’horizon 2050, dans un scénario d’émissions modérées.



Des conditions de stress thermiques plus fréquentes

L’augmentation des températures combinée à la diminution des précipitations estivales amènent à des risques d’échaudage plus réguliers pour les céréales. Ces augmentations de températures vont aussi devenir de plus en plus difficiles pour les animaux, pour lesquels la qualité du logement en été se pose déjà et va devenir encore plus importante à l’horizon 2050.

Avancement des stades phénologiques

L’augmentation des températures engendre une atteinte des stades phénologiques plus précoce. Les dates de semis pour les cultures de printemps comme le maïs vont être de plus en plus tôt et les sommes de températures pour la mise à l’herbe et la fenaison vont elles aussi être plus précoces.

Risque accru de gel tardif au printemps

Même si en tendance on observe une diminution du nombre de jours de gel / an, le risque de gel au printemps va s’accentuer avec l’avancée des stades phénologiques et poser des problèmes récurrents pour les arbres fruitiers et les cultures de printemps.
Ce que l’on observe, ce sont des tendances liées aux évolutions climatiques évoquées la semaine dernière : des périodes estivales qui deviennent de moins en moins propices en raison des stress thermique et hydrique plus intenses, des périodes de sécheresses agricoles plus longues qui pourraient persister pendant plusieurs mois en-dehors de la période estivale et des risques de gel tardifs au printemps. Peu de données chiffrées pour cette semaine car la variabilité interannuelle prend rapidement le pas sur la tendance, mais les phénomènes observés sont là et sont amener à s’amplifier. La semaine prochaine, nous reviendrons sur les émissions de gaz à effet de serre en s’intéressant à la place de l’agriculture à l’échelle de la France.

Contact : Corentin MUSSIER au 03 84 77 13 26