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Impacts et conséquences du changement climatique en France

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Le changement climatique est déjà à l’œuvre, mais les impacts qui en découlent vont s’accentuer à mesure que les émissions de GES vont croître. Nous allons aborder ici uniquement l’évolution des températures et des précipitations pour rester concis.

 


Augmentation des températures moyennes

Sans surprise, les températures moyennes à l’année augmentent sur le territoire français en continu depuis 1988. Par rapport à la période de référence 1961-1990, c’est une augmentation de 0,35°C tous les 10 ans qui peut être observée.  Les records de chaleur sont de plus en plus nombreux et montrent que la tendance au réchauffement est bien là. Comme évoqué dans la dernière newsletter, la France est amenée à connaître un réchauffement des températures en moyenne de +4°C sur l’année. Mais sur une saison comme l’été, qu’est-ce que ça donne ?
Pour donner un ordre de grandeur, l’été 2022 a montré une anomalie de température de +4,1°C (+4,3°C en 2003) par rapport à la référence. En 2050, il y aura 1 chance sur 3 d’avoir un été plus chaud que 2022, et 3 chances sur 4 à l’horizon 2100. Pour la fin du siècle, on peut espérer des étés avec des températures moyennes de l’ordre de +5,1°C en moyenne et +3,2°C en hiver. Plus problématique, les étés décennaux (temps de retour de 10 ans), cinquantennaux (temps de retour de 50 ans) et centennaux (temps de retour de 100 ans) vont probablement amener des anomalies de température de +7°C, +8°C et +9°C à la fin du siècle ! Les 50°C en été seront probablement dépassés en France au plus fort des chaleurs et l’été 2022 sera un été « froid » pour cette période.



Augmentation des vagues de chaleur

Indissociables de l’augmentation des températures, les vagues de chaleur sont d’ores et déjà plus fréquentes. Depuis 1947, ce sont près de 46 vagues de chaleur qui ont été recensées. L’information la plus importante est la suivante : près de 48 % d’entre elles ont eu lieu entre 2010 et 2022 contre seulement 20 % pour la période 1947-1988. Leur récurrence augmente et leur intensité est aussi amenée à augmenter avec des pics de chaleur plus élevés. Dans le scénario sans nouvelles politiques climatiques majeures, les nouveau-nés de 2020 connaîtront ainsi 7 fois plus de vagues de chaleur au cours de leur vie que leurs grands-parents.
Le nombre de nuits dites « tropicales » dont la température reste au-dessus des 20°C pourrait atteindre 40 à 50 jours dans la moitié Nord et près de 90 jours dans la moitié Sud de la France à l’année, soit le double des valeurs actuelles.

Modification des régimes de précipitations

Les précipitations ne montrent pas d’évolution sur les cumuls annuels qui restent jusqu’ici sensiblement les mêmes en tendance, avec toutefois une variabilité interannuelle à ne pas négliger. En revanche, les précipitations vont être de moins en moins continues sur l’année et se répartir principalement sur la saison hivernale. La question de la disponibilité de la ressource en eau douce va alors devenir cruciale, avec les conflits d’usage qui vont avec.
Difficile d’évoquer tous les impacts en une seule page, puisqu’il aurait fallu encore parler du recul de la ligne des côtes, la disparition progressive des glaciers, la multiplication des évènements extrêmes ou encore les conséquences sur les populations. Nous aurons l’occasion d’aborder la semaine prochaine quelques impacts qui toucheront directement l’agriculture.

 

Contact : Corentin MUSSIER au 03 84 77 13 26