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Les gaz à effet de serre en quelques mots

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Après avoir vu ce qu'était l'effet de serre, vous avez forcément compris qu'il y avait de l'eau dans le gaz.

Et vous avez raison ! Car nous abordons aujourd'hui l'un des fondamentaux dans la compréhension du changement climatique : les gaz à effet de serre.

Des gaz présents naturellement ou d’origine anthropique

L’atmosphère est constituée de 78 % de diazote (deux molécules d’azote), 21 % de dioxygène (deux molécules d’oxygène) et 1 % d’autres gaz. Parmi ce dernier pourcentage, on retrouve les GES (pour Gaz à Effet de Serre), à l’origine du phénomène d’effet de serre car ils interceptent les rayonnements infrarouges émis par la surface de la Terre.
Certains de ces gaz sont présents depuis l’origine de l’atmosphère terrestre comme la vapeur d’eau (H2O) et le dioxyde de carbone (CO2), les deux GES « naturels » principaux. À titre indicatif, l’eau sous toutes ses formes contribue à l’effet de serre naturel à hauteur de 75 %, le reste étant majoritairement dû au dioxyde de carbone. On retrouve aussi d’autres gaz comme l’ozone (O3), le méthane (CH4) ou encore le protoxyde d’azote (N2O).
D’autres sont au contraire d’origine « industrielle », émis par l’Homme, comme les halocarbures, parmi lesquels on retrouve les CFC, dont la production a été interdite en 1987 à l’échelle internationale en raison de la dégradation de la couche d’ozone, ainsi que les HFC.


Un effet de serre amplifié par les activités humaines

L’effet de serre est aujourd’hui amplifié par les activités humaines en raison d’une augmentation de la concentration de certains GES. À titre d’exemple, selon l’Organisation Météorologique Mondiale, la concentration dans l’atmosphère de dioxyde de carbone a augmenté de 149 % entre 1750 et 2020, 262 % pour le méthane et 163 % pour le protoxyde d’azote. Pour l’année 2019 en France, la répartition de ces émissions par GES en fonction des secteurs d’activités est la suivante :


Tous les gaz ne se valent pas !

Chacun des gaz à effet de serre ne participe pas de la même manière à l’amplification de l’effet de serre. Afin de pouvoir les comparer entre eux, un indice a été créé : le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG). Il consiste à comparer le pouvoir réchauffant d’un GES par rapport au dioxyde de carbone sur une période donnée. Pour le méthane, le PRG à 100 ans est environ de 28 : sur 100 ans, 1 kg de méthane émis amplifie autant l’effet de serre que 28 kg de dioxyde de carbone émis. Pour le protoxyde d’azote, le PRG à 100 ans est de 273. Celui du dioxyde de carbone est fixé à 1.
Un autre point sur lequel les GES ne se valent pas : la durée de séjour dans l’atmosphère. Elle définit la durée au bout de laquelle une part significative d’un gaz a été éliminée de l’atmosphère. Cette durée de séjour pour la vapeur d’eau n’est que de quelques semaines, 12 ans pour le méthane, 120 ans pour le protoxyde d’azote et de 100 à plusieurs milliers d’années pour le dioxyde de carbone. Les émissions d’aujourd’hui conditionnent donc les concentrations en GES de demain ! Et c’est cet aspect que nous détaillerons la semaine prochaine à travers le lien entre évolution des concentrations en GES et changement climatique.

 

Contact : Corentin MUSSIER au 03 84 77 13 26