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Un bilan GES sur une ferme ça donne quoi ?

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Comme nous avons pu le voir la semaine dernière, l’agriculture peut séquestrer et stocker du carbone pour compenser une partie de ses émissions, qui varient selon le type de système.


Nous allons nous focaliser ici sur des ordres de grandeur concernant l’empreinte carbone nette des élevages de vaches laitières, pour lesquels les informations disponibles sont les plus récentes.
 

Comment quantifier les émissions de GES sur une ferme ?

Les émissions de GES sur une ferme se répartissent, en fonction des types de systèmes d’élevage ou de cultures, entre différents postes (voir brève n°5 – 11 août 2023). Pour les quantifier, il est possible d’utiliser des outils comme CAP’2ER® en élevage de ruminants. Développé par l’Institut de l’Elevage (IDELE), cet outil permet d’établir l’empreinte carbone des exploitations de bovins, ovins et caprins en prenant en compte les ateliers de cultures destinées à la vente.

L’outil se base sur l’analyse du cycle de vie ou ACV, qui recense et quantifie les flux de matières et d’énergies associées aux activités humaines tout au long de la vie d’un produit, pour en évaluer les impacts. Dans le cas de CAP’2ER®, l’outil calcule les émissions produites directement sur l’exploitation, ou indirectement par des achats extérieurs, associées à la production de viande, de lait ou de céréales. CAP’2ER® est aujourd’hui utilisé sur l’ensemble du territoire français mais aussi par d’autres pays européens comme l’Espagne ou l’Italie.

Quels sont les résultats pour les élevages de vaches laitières ?

Les résultats sont présentés à deux niveaux : selon le territoire d’étude (France métropolitaine ou région Bourgogne-Franche-Comté) ou selon le type de système. Ils sont répartis en trois catégories : systèmes conventionnels répartis en fonction de la part de maïs dans la surface fourragère (SF) dédiée au troupeau (SFP), montagne herbager et agriculture biologique. Les critères ramenés à la production laitière sont exprimés en kg équivalent CO2 / L lait corrigé (TB à 40 g/kg et TP à 33 g/kg).

Pour contextualiser ces résultats, un ordre de grandeur : l’empreinte carbone nette d’un Français en 2018 était de 9,2 T eq. CO2 en prenant en compte les importations. La semaine prochaine, nous ferons un bilan des publications hebdomadaires de cet été !
 

Contact : Corentin MUSSIER au 03 84 77 13 26