GIEE Secrètement Bio

Produire une cuvée bio à l'échelle d'une cave coopérative.

Tout débute par une demande d’adhésion à la Cave coopérative d’un viticulteur bio, en 2012. La Cave accepte cette nouvelle adhésion et réfléchit à un mode de rémunération et de transformation adaptés à ce cas particulier.

Le Conseil d’Administration de la Cave des Vignerons des Terres Secrètes demande ensuite qu’on mette en 2017 le sujet à l’ordre du jour au vu de la croissance de la production Bio, l’intensification de la pression sociétale, l’interdiction du glyphosate, le climat qui évolue et une demande de certains jeunes associés coopérateurs.

Un questionnaire est diffusé en novembre 2017 à tous les associés coopérateurs avec pour objectif de recueillir les divers avis, peurs, et demandes de chacun par rapport au Bio et à l'évolution de ce mode de production, pour avoir une idée de l’état d’esprit général des vignerons. Les résultats de ce questionnaire ainsi qu’une étude économique, sociétale et technique, sont ensuite présentés en Conseil d’Administration.

Suite à ces actions, certains associés coopérateurs veulent aller plus loin, et se lancer dans la production bio. Plusieurs réunions sont organisées pour échanger et savoir comment aborder le sujet. La conversion partielle des exploitations en Agriculture Biologique est une condition sine qua none de la réussite du projet, afin de faciliter la transition vers ce mode de production et se donner l’opportunité de tester celui-ci en diminuant les risques de perte de récolte sur l’ensemble de l’exploitation.

Un GIEE est alors créé pour que les vignerons coopérateurs qui veulent expérimenter le mode de production biologique puisse le faire sur les surfaces engagés. Ce fonctionnement permet à chacun d’y aller à son rythme, suivant ses capacités techniques et économiques, et permet au collectif d’être rassemblé autour d’un but commun et d’avancer ensemble.

Les motivations du groupe sont multiples :

• Mettre en pratique l’Agriculture Biologique pour s’en faire sa propre expérience et par la même prendre du recul sur toutes les “rumeurs” qui circulent à son sujet ;
• Apprendre à travailler d’une manière différente, se réapproprier certaines pratiques et aller plus loin dans la connaissance de la relation sol-plante-environnement ;
• Faire partie d’un collectif pour avancer ensemble et s’appuyer sur les expériences des uns et des autres ;
• Initier une démarche permettant d’attirer de jeunes vignerons, plus sensibles au sujet bio, et ainsi projeter la Cave dans le futur ;
• Réunir les modes de production conventionnel et bio, montrer qu’une coexistence est possible et que les deux ne s’opposent pas mais peuvent se nourrir ;
• Renforcer l’intérêt pour notre métier de producteur, nous redonner confiance malgré un “agri-bashing” quotidien